Entre le vert et le blanc. Loup et moi avons marché si loin que tout a changé. Le lin est devenu laine, les sandales devenues des bottes et nos pas sont joyeusement croustillants. Je vois nos respirations devenir d’éphémères nuages et tout ce qui était souple est maintenant cassant…Les changements de saisons sont des trous de ver qui nous transportent ailleurs. Je connais le sentier mais je redécouvre le mystère et je guette les nuances. La chaleur a quitté la piste pour se réfugier sous la peau. Mains froides et cœur chaud, entre la Cayenne et le miel. Tous les miracles sont possibles, demain je marcherai peut-être sur un lac…